L'amour ou la fierté de la famille [yaoï, originale]

Petit résumé: Ash se rend tranquillement à sa boulangerie lorsqu'il se fait agressé. Il est pourtant loin de se douter que son sauveur va lui changer la vie dans tout les sens du terme.

Ash marchait tranquillement dans la rue pour se rendre à la boulangerie lorsqu’il fut projeté au sol. Il se releva prêt à mettre une raclée à son agresseur mais il se retrouva face à une dizaine de mecs d’environ deux ans de plus que lui qui le regardait avec un sourire sadique qui n’annonçait rien de bon. En effet, deux secondes plus tard, ils se jetèrent sur lui afin de lui asséner coups de poings et coups de pieds, il se retrouva vite à terre, les côtes douloureuses.

Quand vont-ils s’arrêter? se demanda Ash sans grand espoir.

_ Je peux savoir ce que vous faites?, s’exclama une voix masculine, ça vous amuse de frapper plus jeune que vous?

_ Qu’Est-ce que ça peux te foutre? Cracha l’un des agresseurs, t’es qui toi en plus? Superman !

Tout la petite bande se mit à rire, contrairement à leur pauvre victime et son sauveur. Ce dernier restait calme, seul le petit sourire en coin qu’il affichait montrait qu’il s’amusait follement.

_ Ta culture s’arrête à Superman ? Bravo, tu dois bientôt passer en grande section, non ?

_ Vas-y on va t’éclater !

_ Je crois pas non ! Regardez au feu derrière vous les gars.

_ Putain les keufs, on s’casse les mecs !

Les racailles détalèrent à une vitesse impressionnante, laissant un Ash en sang et son sauveur quelque peu soulagé: ce genre d’altercations le rendait toujours nerveux, même s’il n’en montrait rien.
Il s’approcha de la petite chose brune recroquevillé au sol qu’il releva doucement:

_ Hey, ça va ?

_ J’en ai l’air peut-être?! Répondit le plus jeune, agacé.

_ Pas vraiment, mais c’est pas ce que je voulais dire, bref, moi c’est Dylan.

_ Ash.

_T’allais où avant que ces enfoirés te tombe dessus?

_ À la boulangerie, j’avais envie de pain au chocolat.

_ Et t’en à toujours envie?

_ Non, ces connards m’ont coupé l’appétit.

_ Et surement quelques côtes aussi, allez suis-moi !

_ Où ça ?

_ Chez moi, j’ai ce qu’il faut pour te soigner. Alors tu viens, oui ou non.

Ash ne savait pas s’il devait lui faire confiance, mais après tout, c’est lui qu’il l’avait sauvé. Il se décida donc à le suivre.

Ils arrivèrent rapidement dans un appartement luxueux, les couleurs chaudes qui ornaient les murs mettait Ash en confiance, tout autant que l’écran plasma accroché au mur le faisait rêver.

_ Assied toi sur le canapé et retire ton T-shirt, je vais chercher de la crème.

Il partit vers la salle de bain pendant que le brunet se mettait torse nu et s’affalait de tout son long sur le divan.
Dylan revint avec un tube d’arnica et s’arrêta net devant la vue que lui offrait son cadet: la tête renversé en arrière, légèrement tournée vers la droite, les yeux fermés et la bouche entrouverte. Mais les hématomes qu’il vit en laissant son regard descendre de plus en plus bas rompirent le charme. Il souffla un bon coup pour essayer de faire descendre la pression et s’avança de quelques pas:

_ Hey, Ash, t’endors pas, faut que je sache si t’as des côtes cassées ou autre, allez allonge-toi.

Ash s’exécuta, grimaçant lorsque son coude s’appuya sur son flanc. Il s’allongea sur le dos en serrant les dents.

_ Eh bah, c’est le parcours du combattant ! Ne put s’empêcher de rire Dylan.

Celui-ci s’assit près de lui, déboucha le tube de crème et étala celle-ci sur ses mains avant de les poser délicatement sur le torse de son cadet. Il tâta les côtes et à part un beau bleu, Ash n’avait rien.

_ Bon tu veux que je te ramène chez toi ou tu préfère rester ici?

_ Je préfère que tu me ramène à mon bahut j’ai encore des cours.
Dylan haussa un sourcil, sceptique:

_ Euh c’est pas pour dire, mais je pense pas que tu sois en état de faire quoi que ce soit !

_ Alors je peux rester ici? Demanda Ash en soupirant, ma mère va me tuer si je rentre avant l’heure habituelle.

_ Bah en même temps, tu peux lui dire ce qui t’es arrivé je pense qu’elle comprendra.

_ On voit bien que tu l’as connais pas, je pourrais être mourant qu’elle m’enverrait quand même au lycée.

_ À ce point là ? …

_ Ouai, à ce point là, je me rappelle d’une fois où je l’ai entendu au téléphone avec mon grand-père: « Mon fils ne sera pas un bon à rien, il aura son baccalauréat et un beau métier ». Je crois qu’elle intègrera jamais que y a pas de boulot même avec un bac plus dix. Bref, je peux rester ici, oui ou non ?

_ Je te l’ai proposer non ? Bon, un film, ça te dit?

_ Ouai, t’as quoi? Demanda le plus jeune en se rasseyant doucement pour ne pas se faire mal.

_ Alors, je te propose Blade trinity.

Ash acquiesça et Dylan mit le DVD en marche avant d’aller s’installer près du brun.

Lorsque Dylan ouvrit les yeux, le film défilait toujours sur l'écran de télévision, mais Ash s'était endormi tout comme lui. Il profita que celui-ci dormait pour détailler ses traits encore plus qu'il ne l'avait fait tout à l'heure. Ses cheveux noirs coupés assez courts, quelques mèches lui chatouillant les yeux et la nuque. De longs cils entourant des pupilles émeraudes, un nez fin, une bouche pulpeuse et rosée.
Dylan était tellement pris dans son observation qu'il ne remarqua pas le regard de son cadet posé sur lui.

_ Ca va, j'ai pas de bouton sur le nez, railla-t-il méchamment faisant sursauté le blond.

_ Hein ? Mais non, t'es parfait, enfin je veux dire ...

Ash se leva précipitamment du sofa et enfila son T-shirt en grimaçant sous la douleur de ses côtes:

_ Euh... je peux savoir ce que tu fais? demanda Dylan.

_ Je me casse, t'es un pervers en fait, moi qui pensait pouvoir te faire confiance.

_ Hey, calme toi, c'est pas interdit de regarder quelqu'un, non?

_ Ouai mais je suis un mec et toi aussi alors pourquoi tu m'as regardé comme ça?

Dylan fut surpris, alors comme ça, ce n'était pas le fait qu'il l'ai regardé limite perversement... bon OK ... TRÈS perversement, qui avait mis son cadet en rogne mais le fait qu'il soit deux hommes:

_ Serait-tu homophobe, demanda calmement Dylan.

Ash parut surpris de la question:

_ Euh non, mais j'ai pas aimé ton regard, j'y peux rien.

_ Je ne songeais pas à ce que tu penses, répondit l'ainé gêné, je ... je me demandais quand t'allais te réveiller.

Son cadet ne parut pas convaincu, mais laissa tomber et se remit sur le canapé en soupirant:
h
_ T'aurais pas du coca?

_ Si, bouge pas!

Dylan se dirigea vers la cuisine, laissant Ash, seul dans le salon. Celui-ci soupira de soulagement. En réalité, même s'il le niait, il avait adoré le regard que lui avait porté son ainé à son réveil, et ça l'effrayait. Il ne se voyait pas avec un homme mais Dylan avait éveillé en lui, un désir casi-incontrôlable, il voulait l'embrasser, sentir sa peau contre la sienne. Mais le fait qu'ils soient tous les deux des hommes lui revint comme une gifle, il pensa ensuite à sa mère et au fait qu'elle pourrait le rejeter. Ca, ça lui faisait peur plus que tout autre chose: elle lui menait la vie dure, mais c'était la seule personne qu'il lui restait, sa famille, il ne pourrait pas supporter qu'elle le rejette. Dylan revint avec son soda à la main, coupant court à ses réflexions.

_ Tiens.

Ash le remercia et jeta un oeil à l'horloge suspendue au-dessus du téléviseur:

_ Mince, il est déjà 17h50 ! Faut que j'y aille où je vais être en retard.

_ Tu veux que je te ramène? Ca t'évitera de te faire encore plus mal aux côtes.

Ash refusa à contrecœur. S’il se retrouvait aussi proche du blond, il avait peur de craquer. Il prit donc son sac et sa veste, lança un rapide au revoir à Dylan et sortit pour se rendre chez lui, marchant doucement mais pas trop, pour ne pas se faire mal et pour ne pas arriver en retard.
Lorsqu'il passa la porte de chez lui, sa mère arriva vers lui, furieuse:

_ Tu étais où?

_ Je ... j'étais en cours, où veux tu que j'aille.

_ Faux ! Je suis passée à ton lycée tout à l'heure, tu avais oublié ton cahier de français et je ne veux même pas savoir de quoi j'avais l'air quand on m'a dit que tu ne t'étais pas présenté à un seul cours cet après-midi ! Alors je te repose la question et je veux une réponse. Où étais-tu ?

Ash ne répondit pas, baissant la tête. Il ne voulait pas lui mentir mais ne pouvait pas non plus se résoudre à lui dire qu'il avait séché à cause de la douleur de ses côtes, sachant très bien que ce n'était pas une excuse valable aux yeux de sa mère.

_ Monte dans ta chambre tout de suite, tu es privé de dîner, et pour les deux semaines à venir, c'est moi qui t'emmènerais et qui viendrais te chercher au lycée, je vais m'assurer que tu ne loupes plus AUCUN cours, c'est clair ! Ah, et bien évidemment, tu es privé de sortie jusqu'à nouvel ordre. Maintenant file, je ne veux pas te revoir avant demain !

Ash monta les escaliers, jetant son sac qui le torturait près de son bureau et poussa un soupir de soulagement une fois le poids partit. Il s'allongea sur son lit, il pensa à Dylan à qui il avait promis de passer le lendemain, ce qui serait finalement impossible et ça lui serra le coeur. Il voulait le revoir absolument mais sa mère lui mettait des bâtons dans les roues. Tant pis, demain, il sècherait les cours de dix à quatorze heures et il courrait à l'appartement de Dylan, quitte à être privé de sortie jusqu'à la fin de ces jours.

Le lendemain, Ash sortit du cours d’anglais légèrement plié en deux, sa mère l’avait réveillé en furie matin là, la raison? Il avait oublié son réveil, il avait dû faire vite et sa mère, en l’emmenant au lycée, c’était prise pour Schumacher, empirant l’état de ses côtes.
Une fois à l’extérieur du lycée, il tourna à droite dans une rue marchande, slaloma entre les étalages et prit à gauche. Il arriva plus rapidement qu’il ne l’aurait cru, mais une fois devant la porte de l’immeuble, il hésita à appuyer sur le bouton « Dylan Speed ». Il finit par se décider et pressa le petit cercle gris. La voix de son ainé lui parvint quelques secondes plus tard à travers l’interphone:
_ Oui?
_ C’est… c’est Ash.
Dylan parut surpris mais répondu tout de suite, trop heureux que son cadet soit venu alors qu’il pensait lui avoir fait peur la veille.
Ash passa la porte de l’appartement un peu nerveux. Il ne disait rien, ce qui avait le don de mettre son cadet mal-à-l’aise, celui-ci s’empressa d’ailleurs d’engager la conversation:
_ Ca va mieux?
_ Pas vraiment, ma mère m’a forcé à retourner au lycée, c’est elle qui m’a emmené et la voiture était une torture.
_ Ok, allonge-toi sur le canapé, je vais te repasser de la crème, ça devrait te faire du bien.
Ash obtempéra mais une question lui vint à l’esprit:
_ Dis-moi, t’es étudiant non?
_ Oui pourquoi, répondit Dylan revenant dans le salon, le tube de crème en main.
_ T’as pas cours?
_ Si, tout à l’heure à 13h et je termine à 17h.
_ Et hier?
_ J’ai jamais cours le lundi, sourit l’ainé.
Celui-ci s’installa près de Ash et commença à lui enduire le torse d’arnica insistant bien sur les côtes sans pour autant lui faire mal.
Une fois qu’il eu terminé, Ash voulu se redresser mais grimaça. Les deux semaines à venir allaient être réellement dures si la voiture le mettait dans cet état là à chaque fois.
_ T’es sur que ça va? S’inquiéta Dylan.
Ash ne répondit pas, la douleur de ses côtes était trop forte malgré la crème.
Son ainé, comprenant très bien sans que le brun ne lui dise quoi que ce soit:
_ Bon bah tu restes ici jusqu’à demain voir plus, tu guériras jamais sinon avec tous tes allées-retour.
Voyant que son cadet allait ouvrir la bouche pour protester, il ajouta:
_ Et c’est pas négociable!
Un peu plus tard, Ash appelait sa mère pour la prévenir… en mentant un peu:
_ Euh maman?
_ Oui mon fils. Pourquoi m’appelles-tu? Tu as eu une bonne note j’espère?
_ J’ai rien reçu aujourd’hui, c’était seulement pour te prévenir que je dormais chez un ami ce soir.
_ Je te demande pardon jeune homme! Dois-je te rappeler que tu es privé de sortie!
_Mais c’est pour un travail en histoire, on a … un exposé à faire et puis il est plus proche du lycée que nous, on pourra bosser plus longtemps.
_ Bon… d’accord. Si c’est pour l’école mais pas de bêtises! A demain.
Ash raccrocha soulagé, il était tranquille jusqu’au lendemain, mais il faudrait trouver d’autres excuses pour le reste de la semaine et ça, ça serait plus dur.
Dylan commande une pizza pour midi. Les garçons avaient très peu parlé en une heure, ils se regardaient en chien de faïence sans dire un mot.
Il était 12h40 lorsque l’ainé se décida à ouvrir la bouche:
_ Bon je dois y aller Ash, je te laisse les clés au cas où, tu peux regarder la télé, tu te sers si t’as faim. Bref, tu fais comme chez toi quoi.
_ Et tu reviens vers quelle heure?
_ 17h30 surement, plus tôt si il n’y a pas d’embouteillage.
Il déposa un baiser sur la joue du brun qui frissonna sans comprendre pourquoi. Une fois Dylan partit, Ash partit se chercher le coca qu’il n’avait pas eu le temps de boire la veille et se mit devant la télé après avoir mit le premier DVD qui lui était tombé sous la main.
Pourquoi un baiser si bénin sur la joue lui faisait tant d’effet, il n’arrivait pas à se l’enlever de la tête. Il rougit en repensant à la douceur des lèvres de son ainé. Il ferma les yeux et s’imagina sa bouche sur la sienne, son souffle chaud contre sa gorge, ses yeux azur mi-clos, ses cheveux blonds en bataille. Ash rouvrit subitement les yeux en sentant un début d’érection frôler son jean et dans la salle de bain afin de prendre une bonne douche froide pour se rafraichir les idées… et autre chose.

Dylan rentra vers 17h15, il trouva Ash endormi sur le canapé. Le cadet semblait réellement fatigué, aussi décida-t-il de le laisser dormir et partit vers la cuisine pour boire un coup.
Ash se réveilla vers vingt heure, une odeur de paprika lui vint au nez. Il se leva doucement et se rendit dans la cuisine où il trouva son ainé aux fourneaux.
_ Ca sent bon, tu fais quoi?
Dylan sursauta violemment, Ash s’excusa pour la frayeur et s’approcha de lui. Dylan, légèrement remis, pu répondre à la question de son cadet:
_ Des escalopes de poulet au paprika avec des légumes à la vapeur, j’espère que t’aime ça?
Ash hocha la tête.
_ Tes côtes vont mieux?
_ Légèrement mais sans plus.
_ Ok, je te repasserai de la crème après manger.
Le brun acquiesça une nouvelle fois et mit la table comme il put histoire d’aider un peu Dylan.

**

Le repas terminé et débarrassé, Ash se retrouvait encore une fois sur le canapé, torse nu, laissant son ainé lui appliquer la crème bienfaitrice. Dylan essayait de se retenir de sauter sur ce corps si tentant que possédait son cadet. Il massait les côtes doucement remontant légèrement ses mains sur les légers abdos. La douleur était presque passée sous le massage du blond. Mais alors que Dylan appuya légèrement plus fort afin de faire pénétrer la crème, Ash poussa un petit gémissement de douleur. Son ainé releva alors la tête, les yeux voilés de désir devant l’expression du petit brun, à mi-chemin entre le plaisir et la douleur. Dylan s’approcha lentement de son cadet, incapable de se contrôler. Ash ouvrit les yeux, se demandant pourquoi l’ainé avait stoppé son massage mais il ne vit que deux lèvres rouges fondre sur les siennes. Il ouvrit immédiatement la bouche, sa langue partant à la recherche de sa jumelle. Ash enlaça la taille de Dylan tandis que celui-ci passait une main sous sa nuque, l’autre sur son torse, le caressant tendrement. Le cadet s’éloigna à regret, les lèvres gonflées par le baiser, essayant de reprendre son souffle alors que Dylan lui donnait de légers baisers dans le cou, mais il dû se relever sentant qu’il ne pourrait pas s’arrêter s’il continuait sur cette voie là.
Il se rassit sur le canapé laissant Ash se remettre, lui aussi, de ses émotions. Il proposa alors de regarder un film afin de faire retomber la pression. Le cadet accepta et laissa Dylan se lever pour mettre le DVD. Une fois qu’il l’eu rejoint sur le canapé, Ash se retourna difficilement pour poser sa tête sur les genoux de son ainé qui s’empressa d’y poser sa main pour lui caresser les cheveux. Ils regardèrent le DVD ainsi, s’embrassant de temps en temps sans se douter que la mère du cadet avait reçu un coup de fil du lycée dans la journée.

Ralala moi j'ai presque plus d'heure d'attente que de cours, donc la patience je commence à l'apprendre ^^.
Pour ce qui est des suites, elles arriveront assez rapidement (environ une fois par semaine) parceque j'écris pendant mon cours de maths et sachant que j'ai 4heures dans la semaine...